Point de vue : Les Français dans le monde

Publié le par Citoyen du monde

Points de vue d’un candidat à la sénatoriale 2008
 
Chères et chers camarades, chers ami(e)s
 
Après mon « Point de vue » sur « La France dans le Monde », je vous propose aujourd’hui celui que je consacre aux « Français dans le Monde ». Le prochain traitera des « Etrangers en France ».
Bonne lecture et toute mon amitié.
Jacques GERARD
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Les Français dans le Monde

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Les images jointes ne sont que symboles de mes propos qui n’engagent ni FdM-ADFE ni le PS, même après de forts changements !
Je reprends ci-après et développe un article de novembre 2006 intitulé « Mais que veulent-ils donc ? » dans lequel je fais part de mon « Point de vue » personnel.
Ils sont plus de deux millions ces Français à l’étranger. Ils sont d'abord français. C'est-à-dire qu'ils n'ont ni le comportement ni les aspirations des Anglais, des Allemands, des Américains, des Brésiliens... hors de leur pays. Et qu'ils sont les héritiers de la France telle qu'elle est appréciée et souvent honorée à l'étranger. Inutile donc d'aller leur dire que « aucun autre pays ne fait ceci ou cela » ou « ne fait autant que le nôtre... » « Français à part entière et non entièrement à part » pourrait être un de leurs slogans. « Tous citoyens du monde », pourrait être le second. Car ils sont aussi très largement ouverts sur leur pays et leur continent d'accueil et constituent un pont entre ceux-ci et la France.
Alors, que veulent-ils donc ?
Représentation politique et citoyenneté
Représentés au Sénat et également au Conseil économique et social (pas assez d’ailleurs dans cette troisième Institution de la République), nos concitoyens établis hors de France ne jouiront de la plénitude de leur citoyenneté que lorsqu’ils seront également représenté ès qualité à l’Assemblée nationale et au Parlement européen.
Sur la question de leur nombre, je défends l’idée que là aussi, comme pour les votes dans notre fédération, ce sont les idéaux de la République et les textes qui doivent prévaloir tant qu’ils ne sont pas changés. Cela signifie pour moi que c’est au prorata de la population qu’ils constituent qu’ils doivent être représentés, comme tous les autres Français de la République.
Education à l’étranger
En vertu des mêmes principes, avec la FCPE, je partage l’idée qu’ils doivent bénéficier des principes édictés par notre Constitution en son préambule, articles 10, 11 et 13 :
« 10. La Nation assure à l'individu et à la famille les conditions nécessaires à leur développement.
11. Elle garantit à tous, notamment à l'enfant, à la mère et aux vieux travailleurs, la protection de la santé, la sécurité matérielle, le repos et les loisirs. Tout être humain qui, en raison de son âge, de son état physique ou mental, de la situation économique, se trouve dans l'incapacité de travailler a le droit d'obtenir de la collectivité des moyens convenables d'existence.
13. La Nation garantit l'égal accès de l'enfant et de l'adulte à l'instruction, à la formation professionnelle et à la culture. L'organisation de l'enseignement public gratuit et laïque à tous les degrés est un devoir de l'Etat. »
Cela veut concrètement dire que l’objectif d’une scolarité à l’étranger, laïque, gratuite et obligatoire pour tout Français, y compris pour des enfants qui souffriraient d’un handicap, est un objectif à atteindre le plus tôt possible. Je conçois bien que cela ne peut se faire que par paliers. Je comprends également bien que cette scolarité ne peut et ne doit pas nécessairement s’effectuer que dans des écoles françaises publiques ou associatives.
J’adhère également à l’idée de mettre en pool des écoles européennes. Mais je demande de veiller à ce qu’elles n’en reproduisent pas la ségrégation que l’on observe dans la plupart des écoles dites par erreur « des Nations-Unies » Il est sain que nos enfants partagent leurs bancs avec d’autres francophones et aussi des enfants de leur pays d’accueil. Il est bon qu’ils en apprennent la langue et la culture dans ces établissements. Dès le début des années 70 j’ai lutté pour que nos écoles dans certains pays d’Afrique (Mali de Modibo Keita, Congo de Marien Ngouabi et au-delà…) ne soient pas des écoles de l’apartheid.
Il y va de nos principes d’ouverture au monde. Et de nos efforts pour développer la francophonie – qui est loin de n’être qu’une « langue en partage » - et faire de nombreux francophones des francophiles. De plus, ce n’est que grâce à ces renforts que, bien souvent, peuvent être ouvertes toutes les classes des lycées et, au fil du temps, les mêmes options qu’en métropole.
Mais pour que nos écoles ne soient pas non plus que celles des élites argentées locales, je défends également le principe de l’attribution de bourses d’excellence sur concours pour ces enfants de nationaux des pays d’accueil.
Formation professionnelle à l’étranger
En dehors de ses écoles maternelles, primaires et secondaires, la France devrait faire de nouveaux efforts dans des endroits où nos concitoyens sont nombreux pour ouvrir de nouveaux centres de formation professionnelle ou passer des accords de coopération avec des établissements du pays d’accueil. Cette perspective pourrait judicieusement être également proposée à l’Europe.
Emploi à l’étranger
Nous ne devrions pas céder aux fermetures des Comités consulaires pour l’emploi et la formation professionnelle qui, dans la plupart des cas, rendent de grands services à nos compatriotes licenciés ou en fin de contrat.
Je partage également l’idée que les indemnités de chômage devraient pouvoir être perçues à l’étranger, souvent l’endroit où nos compatriotes dynamiques auront le plus de chances de retrouver ou de créer leur emploi.
Enfin, je défends avec force trois autres idées en matière d’emploi. Parce qu’elles fournissent du travail à leurs promoteurs-entrepreneurs mais aussi à des compatriotes, parce qu’elles contribuent à l’équilibre de notre balance commerciale – la moitié d’entre-elles importent des biens, services et technologies français -, et parce qu’elles contribuent au rayonnement de la France dans le monde, nous devons :
- lancer un programme spécifique d’encouragement et de soutien aux créatrices et créateurs français à l’étranger, fondateurs « d’entreprises à capitaux français » ;
- leur ouvrir l’accès à l’ensemble des aides françaises et européennes pour la promotion et/ou le développement de nos PMI/PME/TPE ;
- adopter enfin une loi de solidarité et d’indemnisation des biens professionnels et personnels au profit des créateurs victimes de troubles politiques ou sociaux, de spoliations, de faits de guerre ou de catastrophes doit enfin être adoptée.
Chacun de ces projets devrait également être proposé à l’UE pour les créatrices et créateurs « d’entreprises à capitaux européens hors d’Europe ».
Politique sociale en faveur des Français à l’étranger
J’adhère totalement à l’idée de soutenir et même de créer de nouveaux Centres médico-sociaux à l’étranger et à l’idée que ceux-ci pourraient devenir européens. Non pas que d’excellents médecins et assistants sociaux n’existent pas hors de France ! Loin de là. Mais pour de simples raisons liées à l’attachement de nos compatriotes à leur médecine et, surtout, parce que nombre d’entre-eux ne sont pas encore suffisamment polyglottes…
Bien évidemment, cela ne doit pas conduire à concurrence déloyale avec les spécialistes nationaux services sociaux et de santé publics ou privés dans ces pays. Eux-mêmes doivent pouvoir travailler dans « nos » CMS.
Enfin et plus brièvement, je redis mon attachement à une protection sociale et à une retraite pour tous. Cela veut clairement dire une CMU réellement universelle pour les plus démunis. Cela veut tout autant dire que lorsque des Caisses de retraite nationales sont exsangues, le relais doit être pris les nôtres, à charge pour notre Etat se substituer aux assurés ensuite dans leurs rapports avec lesdites caisses.
Attachement aussi à l’extension immédiate de la portée géographique des nouvelles sociales françaises (handicap, dépendance…).
Attachement enfin à couvrir gratuitement pendant deux ans à partir du lancement de leur projet nos créatrices et créateurs qui ne pourraient dégager de quoi régler leurs primes d’assurance à la CFE. 
Services publics français à l’étranger
 Revenus aux charges (et non pas … aux affaires !) de la République, pour remettre nos services publics à niveau, la gauche devra adopter une loi de programmation prévoyant une croissance budgétaire de 2 % en euros constants par an pendant cinq ans du budget des réseaux consulaires. Ceci pour repositionner sur le terrain des fonctionnaires formés à leur métier qui ont trop souvent été remplacés par des contractuels puis des recrutés locaux.

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D
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