71 - Identité nationale

Publié le par Citoyen du monde

IDENTITÉ NATIONALE

 

Finalement, pour les actuels et anciens Français établis hors de France, n’est-ce pas dans le regard des autres que nous nous retrouvons « français », souvent pour les uns, quelquefois pour d’autres ?

 

1. Mais, qu’est-ce que l’identité nationale ?


IDENTITE : le grec ταὐτότης passé au latin classique idem ou « le même » a donné en bas latin identitas ou « qualité de ce qui est le même ».

NATION : le latin nasci ou « naître » a donné natio ou « naissance ; ensemble d’individus nés en même temps ou dans le même lieu » puis, en latin médiéval : « élément de l’Etat constitué par le groupement des individus fixé sur un territoire déterminé et soumis à l’autorité d’un même gouvernement ». Devint avec la Révolution française une « Personne juridique constituée par l'ensemble des individus composant l'État, mais distincte de ceux-ci et titulaire du droit subjectif de souveraineté ». Puis, avec Renan en 1882 : « Une nation est une âme, un principe spirituel. Deux choses qui, à vrai dire, n'en font qu'une, constituent cette âme, ce principe spirituel. L'une est dans le passé, l'autre dans le présent. L'une est la possession en commun d'un riche legs de souvenirs ; l'autre est le consentement actuel, le désir de vivre ensemble, la volonté de continuer à faire valoir l'héritage qu'on a reçu indivis […] Avoir des gloires communes dans le passé, une volonté commune dans le présent ; avoir fait de grandes choses ensemble, vouloir en faire encore, voilà les conditions essentielles pour être un peuple… »

IDENTITE NATIONALE

Au sens policier, il s’agit bien d’un « ensemble des traits ou caractéristiques qui, au regard de l'état civil, permettent de reconnaître une personne et d'établir son individualité au regard de la loi ». On constate, on vérifie l’identité de quelqu’un, on atteste, on justifie de son identité… « On m’a encore fait décliner mon identité » écrit Camus dans l’Etranger en 1942 ;

Au sens noble – celui qui nous intéresse aujourd’hui -, l’identité nationale est plutôt ce par quoi un ensemble de personnes se reconnaissent ‘les mêmes’ c’est-à-dire : (i) pour le passé, le fameux ‘legs’ de Renan, des femmes ou des hommes qui ont fait l’histoire d’un territoire donné pour certains, des faits historiques et/ou culturels et des valeurs pour la plupart et, (ii) pour l’avenir, un regard dans une même direction comme le dirait Saint-Exupéry, une volonté de continuer à partager et à transmettre les mêmes valeurs, ou encore « certaines conceptions de la vie » chères à Merleau-Ponty (1945).

Reste que, comme l’écrivait Paul Valéry en 1931, « le lien interne qui enchaîne entre eux les individus d’un peuple et les générations entre elles, n’est pas, dans diverses nations de la même nature. Tantôt la race (sic) tantôt la langue, tantôt le territoire, tantôt les souvenirs, tantôt les intérêts instituent diversement l’unité nationale d’une agglomération humaine organisée ».

J’ajoute que, dans une même Nation, le passé de référence, la vision au-delà du regard dans la même direction ou les valeurs à partager et à transmettre peuvent se décliner en un vaste spectre, voire largement diverger ! Il n’est qu’à voir les différences de valeurs d’un bout à l’autre du champ politique raisonnable, sans même aller aux extrêmes, voire aux intégristes.

Pour Mirabeau en 1789, est national ce « qui est issu de la nation, qui la représente ». Pour Veuillot en 1866, c’est ce qui « est adopté comme représentatif par une communauté quelconque ». ‘National’ s’oppose à ‘local’, ‘étranger’ ou à ‘international’. En fait, ce qui caractérise une nation dans sa totalité et la distingue des autres sans pour autant – ce qui serait raciste et xénophobe, que cela la conduise à se sentir supérieure aux autres.


2. En quoi, par quoi, est-ce que je me sens Français ?

 

Lors de mes 40 années de vie à l’étranger, la question m’est souvent venue à l’esprit. En fait, chaque fois que des amis étrangers m’interpellaient par leurs propres réflexions sur, ou évoquant la France, je m’interrogeais pour savoir si, de cette France là, je me sentais.

J’entends encore ce Chinois peignant des cartes de vœux sur un trottoir de Hong-Kong et qui, à mon très mauvais accent anglais compris que j’étais Français, me dire : « Ha ! Paris, De Gaulle, Brigitte Bardot, VSOP ! ».

Est-ce que je me reconnais dans la ville de Paris ? Oui. Certainement, mais pas seulement. Je me reconnais aussi dans la ville de Berlin ou celle de Hà Nôi ! Par contre, oui, je me reconnais dans une partie de l’histoire de la ville de Paris, celle de la Révolution, de la prise de la Bastille, dans la Commune… Est-ce que cela me fait français ? Pour partie probablement.

Est-ce que je me reconnais en De Gaulle ? Oui. Certainement. Celui de Londres, du gouvernement provisoire d’Alger et de Brazzaville. Mais très peu dans celui de la 5e République. Pas du tout dans celui qui a mis 4 années à mettre fin à la guerre d’Algérie. Pas du tout dans celui qui a « cristallisé » les pensions des anciens combattants d’Afrique ou d’Asie venus défendre nos libertés.

Et en Brigitte Bardot ? Pour partie aussi. Pour les libertés qu’elle a contribué à répandre. Pour les devises qu’elle a rapportées à la France. Mais pas du tout pour l’engagement qu’elle a mis à défendre certains animaux alors que son aura aurait pu lui permettre de défendre bien d’autres causes humaines.

Et pour le VOSP ? Oui aussi. Je suis heureux que le Cognac si largement apprécié dans le monde ait été mis au point par des français. Mais pas plus que cela car je me retrouve aussi dans bien d’autres boissons, françaises ou non : cidre, poiré, vin de palme, etc.

Je vais maintenant continuer à illustrer mon propos par quelques exemples relatifs au fameux ’legs’ de Renan puis aux valeurs.

POUR LE PASSE

De quelques grands hommes souvent cités à l’étranger avec une certaine admiration

Je me reconnais en John Toland qui écrivait : « Le Ciel est mon père, la Terre est ma mère, le Monde est ma patrie et tous les hommes sont mes parents. » John Toland (Pantheisticon, Partie I, fin du chap. VIII – 1720). Mais il était irlandais. Celte d’Irlande. Il est vrai que je suis du côté maternel d’ascendance celte. Mais c’est plutôt pour notre vision commune de l’humanité que Toland m’a marqué. J’eusse aimé qu’il fût français ! Mais il demeure aussi bien en France qu’à l’étranger largement inconnu. Voyons deux autres personnages historiques souvent connus et appréciés à l’étranger.

Louis XIV est parfois cité par mes amis. Principalement par ceux qui connaissent le château de Versailles. Si j’ai plaisir à visiter ce palais et ses merveilles, ce n’est certainement pas en hommage à ce Roi né Louis-Dieudonné que je me sens français. Encore moins quand je relis le « Code noir » institué en 1685 qui qualifiait les Nègres de « biens meubles ».

Est-ce que je me reconnais en Napoléon ? Oui pour celui du Code civil et pour de très nombreuses institutions qu’il a conçues et mises en place. Non pour celui du rétablissement de l’esclavage. Non pour celui des guerres napoléoniennes, même si, d’un point de vue purement technique, je lui reconnais de grandes qualités.

Et en Mitterrand ? Oui pour le symbole qu’il représente : celui de l’arrivée « durable » de la gauche au gouvernement. Oui, surtout, pour ses grands discours internationaux défendant les libertés et les droits de l’Homme, lus, relus et reconnus à l’étranger. Non pour les dérives de son second mandat.

Plus globalement, oui, je me reconnais dans de grands hommes, de grands auteurs, de grands musiciens, de grands peintres et sculpteurs que me citent et apprécient mes amis étrangers : ceux qui exaltent « les beaux sentiments » ou ceux qui font voir et valoir les idéaux de la République : liberté, égalité, fraternité. Souvent, en Afrique comme en Asie, m’ont été cités Schoelcher, Diderot, Voltaire, Baudelaire, Camus, Hugo, Montesquieu, Ronsard, Sévigné, Sartre, Voltaire… mais aussi Lully, Charpentier, Rameau, Bizet, Fauré ou Debussy… et encore La Tour, Poussin, Watteau, Fragonard, David, Ingres, Corot, Delacroix, Millet, Courbet, Rodin, Monet, Renoir, Matisse…

Mais je me reconnais tout autant dans les grands écrivains, compositeurs, artistes de tous les pays du monde. N’est-ce pas, finalement cela qui fait de moi un Français ? Même si, bien entendu, d’autres citoyens dans le monde sont ouverts à l’universel et si je peux me retrouver en eux.

Je me reconnais par exemple en Lamine Guèye avec sa loi de suppression de l’indigénat, en Félix Houphouët-Boigny pour celle d’abolition du travail forcé – toutes deux votées seulement en 1946 -, dans les 600.000 soldats de l’Empire mobilisés pendant la Grande Guerre (dont les 30.000 tirailleurs dits « sénégalais » incorporés en 1914), dans les 620.000 « coloniaux » sous les drapeaux en 1940, dans les 300 tirailleurs africains qui, avec 100 soldats français, prirent Koufra le 2 mars 1941 et dans les 92.000 soldats africains qui participèrent au débarquement !

De quelques grands faits historiques ou culturels souvent cités à l’étranger

Incontestablement, c’est de la Révolution dont on m’a le plus parlé avec admiration à l’étranger. Et, à l’exception de la Terreur, oui, je me reconnais comme héritier de celle-ci. Je me reconnais dans les grands auteurs de la Déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen tout comme dans celle des droits de la femme et de la citoyenne d’Olympe de Gouges malheureusement beaucoup moins connue hors de France. Je me reconnais dans l’abolition des trois ordres et des privilèges.

Tout comme dans la Commune ou la IIIe République et ses novation visionnaires et universalistes : école gratuite et obligatoire, syndicalisme, liberté de réunion et de presse, séparation des Eglises et de l’Etat, laïcité, mutuelles ; ou encore dans celles du Front populaire : protection sociale et congés payés par exemple.

Par contre je ne me reconnais en aucune manière dans les croisades, la traite des Noirs, les guerres religieuses, la colonisation ou encore dans les théories d’un certain Georges Mauco dont s’inspire notre gouvernement aujourd’hui qui, dès 1932 théorisait en Sorbonne sur le degré « d‘assimilabilité » des étrangers en France. Il est vrai que, de ce faits historiques ou culturels là, mes amis étrangers ne m’ont guère parlés.

Ce n’est pas cela qui fait la France et son identité nationale.

Nous pourrions encore parler, comme mes amis étranger, de la grande cuisine française. Certes, je m’y reconnais. Dans ses grands plats comme dans ses grands vins. Mais pas plus que dans la grande gastronomie étrangère : kédjénou de Côte d’Ivoire, basi de mil du Mali ou cuisine impériale de Hué, etc.

POUR LES VALEURS

Pour ce qui est des valeurs, c’est probablement ce qui, pour nos amis étrangers, distingue le plus un Français d’autres citoyens dans le monde, même si, pour certaines, des pays comme les Etats-Unis ou la Grande-Bretagne sont également souvent honorés. A écouter ces étrangers, nous pouvons ressentir chez eux une légitime envie qui nous communique rapidement une illégitime fierté.

Illégitime parce que nous ne sommes nullement responsables de l’endroit où nous sommes nés et de nos ancêtres reconnus dans le monde entier. Mais il est vrai qu’un doux plaisir nous envahi lorsque l’on nous parle des ces valeurs : celles des Lumières - la fraternité et l’égalité -, celles de la Révolution – la/les liberté/s et encore l’égalité et la fraternité -, celle de 1936 – la solidarité entre les citoyens et entre les générations…


3. Comment devient-on français ?

Pour conclure, je voudrais m’opposer ici à quelques vues très simplistes entendues sur les ondes ces jours-ci et notamment ceux de monsieur Louis Schweitzer, président de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (HALDE).

Je l’entendais il y a quelques heures répondre à la question « Pour vous, qu’est-ce qu’être français ». Feignant de ne pas entendre/comprendre réellement le journaliste, il se positionnait sur le strict plan du droit administratif de la nationalité : pour lui, est Français, celui qui possède une carte d’identité française et qui a le droit de voter ! Un peu court dans le faux-débat en cours ! Outre que cela soit juridiquement faux, seul le certificat de nationalité française faisant réellement foi, il arrive que même ce document soit contesté.

Dès lors, comment me dire « français » ?

Finalement, c’est peut-être le regard que portent les étrangers sur la France que j’aime – qui prend hélas de sérieux et mauvais coup depuis quelques années -, le fait que je partage largement ce regard bienveillant de nos amis étrangers, l’idée que je souhaite que la France continue à donner cette image là – celle de la Révolution, celle des Droits de l’Homme, celle d’une terre d’asile, celle des « beaux sentiments » … - ma volonté de contribuer modestement à faire partager et à transmettre cette image et ces valeurs – sans la moindre ambition de domination par rapport à d’autres « conceptions de vie » - qui font que je puisse me dire français et fier de l’être, tout comme chacun sur terre peut se dire fier de ses racines.

J’admets même que des étrangers partageant ces idées puissent se dire français.

Mais sans plus. Car je me sens et je me dis aussi et peut-être même plus souvent citoyen du monde car j’aime à partager avec beaucoup de mes amis étrangers d’autres valeurs que j’estime aussi contribuer et atteindre à l’universel.

Et que faire pour que les migrants en France qui le souhaitent, deviennent également « français » ?

Le phénomène migratoire n’est qu’une conséquence de la mondialisation, des droits proclamés par la Déclaration universelle des droits de l’Homme et de la légitime ambition des migrants d’améliorer leur sort et celui de leurs familles.

Si l’on admet avec moi que « le développement “humain“ est le processus d’élargissement de la gamme des choix accessibles à chaque être humain », faciliter le parcours de ceux qui souhaitent devenir des Français est une autre valeur relevant de la pure tradition de notre pays. Il convient donc de tout mettre en œuvre pour satisfaire à cette obligation.

Parmi de nombreuses mesures imaginables, je privilégierais celles ci-après, simplement listées , qui, selon moi, devraient être constituées en Grande cause nationale.

1. Après les avoir désertées, la République doit réinvestir les banlieues.

2. Elle doit concrètement favoriser la mixité et la diversité sociales, y compris dans les logements sociaux et dans les écoles publiques.

3. Elle doit favoriser l’accès au logement des moins défavorisés.

4. Elle doit recréer la DATAR et relancer l’emploi dans les banlieues.

5. Elle doit lancer une « Charte de la diversité » engageant les entreprises signataires dans un combat pour la diversité.

6. Elle doit développer des séminaires d’intégration des migrants comportant une initiation à notre histoire, celle qui explique les valeurs qui réunissent la plupart des Français, issues des luttes contre les guerre de religion et des combats de la Révolution française y compris Olympe de Gouges, de la Commune y compris Louis Michel, de la IIIe République, du Front populaire et de la Résistance.

7. Elle doit intégrer la diversité au sien des commandements des forces de sécurité et interdire les contrôles d’identité non judiciaires.

8. Elle doit promouvoir la diversité à tous les niveaux au sein des partis, syndicats et associations et de la représentation politique.

9. Elle doit désenclaver les banlieues des grandes villes françaises.

10. Elle doit redonner des moyens indépendants à la Justice pour que celle-ci soit juste, juste pour tous.

11. Elle doit partout et toujours, inviter à l’Universel, à l’école comme dans les médias.

12. Elle doit faciliter la participation des migrants à la vie de leur commune.

13. Elle doit, pour ceux qui désirent s’intégrer dans notre citoyenneté, faciliter les naturalisations.

14. Elle doit marquer une opposition ferme dans les enceintes européennes et internationales aux tentatives de certains de mettre en cause l’universalité et l’inaliénabilité des droits de l’Homme.

15. A l’immigration choisie, elle doit préférée l’immigration désirée, désirée par les migrants comme pour les accueillants.

 

 

Publié dans Points de vue

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H
<br /> <br /> Bonjour,<br /> <br /> <br />   <br /> <br /> <br /> Je suis une enfant de 6 ans, Française par filiation, avec un passeport Français, vivant avec ma mère au TOGO<br /> Je ne peux voir mon père en FRANCE car le consulat refuse un visa touristique à ma mère Togolaise pendant les vacances scolaires<br /> <br /> <br /> Si mon père ne peut pas venir, je ne le verrais pas !<br /> <br /> <br /> Ma mère, doit m'abandonner à l'aeroport à 6 ans<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Française oui, mais virtuelle !  Les même droits, mais lesquels !?<br /> <br /> <br /> L'intelligence Consulaire et humaine çà existe ?<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Mais cela ne s'applique pas à tous !<br /> <br /> <br /> Mon cousin, de mère Française et de père Togolais (notable) n'a aucune difficulté à accompagné son fils en France vers sa mère.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> LIBERTE, EGALITE, FRATERNITE ... C'est sans aucun doute slogan pubicitaire !<br /> <br /> <br /> Un effet d'annonce, une vague déclaration d'intention qui n'engage que ceux qui auraient la capacité d'y croire !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Merci la FRANCE !  Que faire devant l'adversité consulaire et la bêtise institutionnelle ?<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> F.M  sud-loire.nord-vendee@laposte.net<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> http://www.cimade.org/nouvelles/2598-Un-rapport-qui-fait-du-bruit<br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Bonsoir Horus,<br /> <br /> <br /> Désolé de répondre si tardivement. Il faut se battre pour faire valoir sa nationalité !<br /> <br /> <br /> Je vous souhaite bon courage car, c'est vrai et regrettable, certains agents consulaires, ici et là, semblent appliquer leur propre politique et non celle de la Nation.<br /> <br /> <br /> Néanmoins, les hôtesses d'Air France savent prendre soin de vous, non ?<br /> <br /> <br /> Bien à vous.<br /> <br /> <br /> <br />
F
<br /> Bonjour<br /> Merci pour cet intéressant éclairage sur le débat en cours. J'y souscris tout à fait.<br /> Avec juste un bémol sur le Code civil : on a mis près de 2 siècles à défaire le mauvais sort fait aux femmes !<br /> :-))<br /> F.<br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Bonsoir Florence,<br /> <br /> <br /> C'est bien exact et regrettable...<br /> <br /> <br /> Amitié.<br /> <br /> <br /> <br />